LES DIFFERENTS STYLES DE KARATE

Plusieurs styles différents se sont créées au cours du XXe siècle. Ils varient tous les uns des autres, dans bien des domaines : frappes, positions de combat, utilisation d'armes, applications martiales ...

Les styles officiels les plus connus du karaté sont : le Shotokan, le Goju-Ryu, le Wado-Ryu et le Shito-Ryu. Mais il en existe d'autres tel le Kyokushinkai, le Shorin-ryu, le Kobudo, ...

 

 

Shotokan

 

Le Shotokan est le style le plus pratiqué dans le monde, développée à partir de différents art martiaux par Gichin Fanukoshi. Le Shotokan est divisé en trois parties : le Kihon ou « fondements », le Kumité (le combat), et les Katas (formes ou modèles des mouvements).

Les techniques du Shotokan sont caractérisées par des positions profondes et longues qui fournissent la stabilité, mouvements puissants et position renforçant les jambes.

 

La force et la puissance sont souvent démontrées au moyen de mouvements plus lents et plus retenus. Les techniques de kumite reflètent ces positions et mouvements à un niveau moins élevé.

 

 

Goju-ryu

 

Style de karaté prenant son origine dans le Naha-Te (puis Shorei-ryu) d’Okinawa et fondé par Chojun Miyagi en 1926. C'est ce dernier qui concrétisa le passage du Naha-Te au Goju-Ryu et qui décida de l'appellation.

La véritable branche japonaise du Gôjû Ryû connut toutefois son essor avec un de ses élèves, Gogen Yamaguchi, un maître légendaire du karaté qui fût surnommé "le chat".

Le renforcement musculaire et les exercices respiratoires y tiennent une part importante. Techniques mains ouvertes, luxations et postures hautes (essentiellement le Sanchin Dachi) sont ses principales caractéristiques.

 

 

Wado-ryu

 

Style japonais de Karaté créé en 1939 par Hironori Ohtsuka. Celui-ci était maître de ju-jitsu lorsqu’il découvrit le karaté sous la férule de Gichin Funakoshi. Il complètera quelques lacunes grâce à ses connaissances initiales et à la pratique du Shito-ryu afin de créer son style plus proche du Budo.

Ce style favorise la souplesse et la simplicité. Ses postures sont plus hautes, ses techniques plus enroulées et plus fluides.

 

 

Shito-ryu

 

Style de Karaté d’Okinawa créé en 1939 par Kenwa Mabuni. Le fondateur a été un élève brillant des 2 grands maîtres de l’île : Anko Itosu du Shuri-Te, et Kanryo Higashionna (ou Higaonna) du Naha-Te. Ce style possède officiellement 60 Katas.

Les déplacements sont basés sur les esquives pour sortir systématiquement de la ligne d'attaque de l'adversaire. La hauteur et la largeur des postures varient sans arrêt : Shiko Dachi, Sanchin Dachi, Neko Ashi Dachi ...

 

Les techniques sont courtes, enroulées, les blocages sont puissants et on utilise fréquemment les saisies... Le placement des hanches est une donnée primordiale de ce style.

 

 

Kyokushinkai

 

Style créé en 1964 par Masutatsu Oyama à partir du Goju-ryu et de quelques éléments du Shotokan.

 

Le karaté Kyokushin est basé sur le combat au contact.

La recherche de l'efficacité prime sur le reste. Le travail des katas, très proches de ceux du Goju-Ryu passe largement après le combat. Travail en ligne et enchaînements de coups de poings au corps sont privilégiés.

 

 

Uechi-ryu

 

Style de Karatedo Okinawaïen hérité de l'enseignement de Kanbun Uechi. Kanbun Uechi partit en Chine et fit la connaissance d’un maître chinois Zhou Zihe (Shu Shiwa en okinawaïen). Shu Shiwa, expert d’une école de boxe chinoise du nom de pangainon, va enseigner ce style à Kanbun pendant dix ans.

Le pangainon est basé sur les boxes du tigre, de la grue et du dragon. Son originalité est le travail main ouverte, les coups portés avec la pointe des orteils, des piques aux yeux, des blocages circulaires.

Le style associe l'attaque et la défense dans un même mouvement et favorise l'endurcissement du corps pour l'attaque et la défense, notamment lors du Katas Sanchin.

 

 

Shotokaï

 

Ce style se veut être le prolongement des recherches de Yoshitaka Funakoshi (Shotokan) et intègre des techniques et notions propres à l’aïkido afin de rendre la méthode davantage en rapport avec les traditions martiales japonaises (Budo).

Deux courants prédominent le shotokaï actuel, celui de Tetsuji Murakami (également subdivisé en plusieurs associations du fait de sa mort et de la dispersion de ses élèves : Kiseikai, Shotokaï Europe, Mushinkai…) et celui de Mitsusuke Harada.

 

 

Shorin-ryu

 

Le Shorin-ryu est l'un des styles de karaté d'Okinawa les plus anciens, qui tire ses racines du Shuri-Te. Son fondateur est Sokon Matsumura.

La spécificité du shorin-ryu réside dans la finesse et la maitrise des blocages. Ce style met donc en avant la maitrise de la technique plutôt que la puissance. Le perfectionnement des techniques passe par un travail approfondi des kata.

 

 

Kobudo

 

Style utilisant les armes agraires, le terme recouvre toutes les pratiques d'armes associées aux arts martiaux japonais.

De nombreuses armes sont utilisées telles que le katana, le wakizashi, le bo, le jo, le nunchaku, le sai, le sansetsukon, ...

 

 

Shinshokaï

 

Le Shinshokai est un style de karaté adapté aux moins valides. Il a été développé par Sensei Jacques Debatty.

Il est le fruit d'années de pratique et de recherches avec des personnes ayant différents handicaps. Le karaté shinshokai vise à ce que chacun, quelles que soient ses difficultés, puisse les surmonter, être revalidé et pratiquer pleinement.

Art martial à part entière le shinshokai permet à chacun de développer son mental et son aptitude au combat de survie en s'imposant un handicap, par exemple, pratiquer le kihon, les katas ou encore le combat avec un bras dans le dos.

 

 

Tokitsu-Ryu Jiseidô

 

Le Jiseidô est une forme de combat à mains nues (kara-te : main vide) de percussion dont le principal objectif est l'efficacité. Efficacité immédiate, qui trouve son expression dans les techniques de combat.

 

Efficacité à long terme, ce qui signifie préserver et augmenter sa santé et son bien-être au fil du temps.

 

Développée en plus de 30 ans d'études et de recherches menées par Kenji Tokitsu sensei, la méthode fait sienne le concept profondément ancré dans la culture orientale selon lequel corps et esprit forment une unité indissoluble.

Ce style de synthèse développe plus particulièrement une pratique de « l’art de la percussion à mains nues » par la fluidité, la continuité et la souplesse des mouvements corporels inspirées principalement des principes du TaiChi Chuan Martial et du Qi Gong (Kikô).